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roger
mennillo
- fondateur de l'association art et expression (1989)
- biographie
Dès son plus
jeune âge, il écoutait les mélodies de jazz à la radio. A la
fin de la guerre, cette musique était diffusée par des
radios américaines sur les ondes françaises. Ce qui
l’attirait plus particulièrement, c’était le support
harmonique derrière ces mélodies, qu’il allait reproduire
sur le piano familial (mélodies et recherche harmonique
instinctive). En fait, rien n’aurait dû le prédisposer à
aimer la musique de jazz. Dans sa famille, il était le
mouton noir musical ! Son père jouait de routine les
mélodies de son enfance, sa mère aimait particulièrement
l’opéra et sa soeur jouait toute la journée du classique
pour préparer des concours.
Il écoutait sans cesse pour
se pénétrer de cette musique nouvelle qu’on n’avait jamais
entendue auparavant : les orchestres de Glenn Miller, Duke
Ellington, Fletcher Henderson, Count Basie, Artie Shaw,
Benny Goodman, Lionel Hampton... C’était inouï, beau et
passionnant. Petit à petit, il arrivait à reproduire, à sa
manière, toutes ces musiques sur le piano. Il réalisait
qu’il avait des dispositions auditives et rythmiques : les
syncopes qu’il entendait , il les jouait telles quelles.
Il a donc appris seul le
piano en s’inspirant et en reproduisant presque à la lettre
les subtilités musicales harmoniques et rythmiques qu’il
entendait.
Il vivait pleinement cette
musique, tout en appréciant la musique classique qu’il ne
connaissait pas et surtout la musique d’opéra. Au plan
harmonique, il établissait un parallèle, sans le définir,
entre le jazz et l’opéra, où les changements harmoniques
sont fréquents. Il a été bercé par cette musique classique,
l’opéra que sa mère fredonnait de A à Z et par le jazz, sa
démarche personnelle.
Doué d’une voix à caractère
lyrique, il chantait tant bien que mal des airs d’opéra
jusqu’au jour où ses parents lui conseillèrent d’entrer au
Conservatoire. Il le fait avec plaisir et obtient ses
premiers prix de Chant et de Lyrique. Il se produit très
peu de temps en concert, notamment à la radio avec
orchestre. Tenaillé par le jazz, il décide de poursuivre là
où il s’était arrêté pour étudier la musique lyrique. Il
avance lentement mais sûrement, développe une culture
musicale et historique du jazz qu’il allait chercher de lui
même, sans professeur : où aurait-il pu en trouver un, sinon
lui-même ? Les pianos des magasins de musique étaient un
test pour lui : on l’écoutait, on parlait de lui, on venait
le voir chez lui…
Il commence à
jouer en solo, à animer des soirées. Il joue ensuite en
petite formation et en grand orchestre pendant près de 10
ans, variétés et jazz.
Mais sa préférence allait
au jazz. Il trouve l’occasion de se produire en solo ou
trio et ensuite avec sa propre formation « Expression ». Il
choisissait les meilleurs musiciens. C’est là qu’il
commence à composer. La formation était connue pour sa
qualité musicale. Cela le conduit à être sollicité par le
Conservatoire National de Région de Marseille pour
participer au jury, cela pendant plus de 25 ans. Il est
membre du jury également au CPMA et Cité de la Musique et au
CNR d’Avignon.
Ses compositions sont
déclarées à la Sacem et jouées régulièrement.
Tout cela le conduit à
enseigner, ce qu’il ne voulait pas au début et à créer
l’association Art-Expression, comprenant l’organisation de
concerts, stages, ateliers et cours. Plus tard cette
association sera transférée à Saint-Cannat, près d’Aix en
Provence : son activité – cours toutes disciplines de jazz,
ateliers , stages et concerts- est depuis quelques années en
extension grâce au soutien de Jacky Gérard, maire de St
Cannat et de ses adjoints ( Jacqueline Crouan, Dominique
Cahmi, Jean Claude Revol), qui lui confient la promotion de
la musique de jazz dans la région.
Art-expression produit
ainsi tout au long de l’année de nombreux concerts et depuis
1998 en été, un festival dans les Anciennes Carrières de
Rognes. C’est dans ce contexte que Roger Mennillo passe en
première partie du Concert du Kenny Barron trio : le
contrebassiste de Kenny Barron, Ray Drummond entend ses
compositions et dit qu’il aimerait bien les jouer. L’été
suivant, le trio revient pour le festival d’été, et Ray
Drummond fait un passage en duo avec Roger Mennillo, en
introduction de ce concert, en interprétant 3 de ses
compositions. Depuis cette rencontre, des tournées
régulières en formation sont organisées en trio tout d’abord
avec Ray Drummond et le batteur Keith Copeland, puis en 4
tet et 5 tet, avec Ulrich Wolters, sax ténor et Francesco
Castellani trombone, pour aboutir en Mars 2004 à
l’enregistrement d’un CD de 8 compositions originales dans
le studio RECALL de Philippe Gaillot. Cet album,
« bigoudis », a retenu l’attention de Frank Hagège, Label
RDC Records.
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